Simon Abkarian : « La danse, c’est l’infinie liberté »

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Dans un entretien réalisé par France Culture, Simon Abkarian évoque son rapport à la danse, ainsi que sa volonté d’en finir avec le patriarcat pour redéployer la parole. En voici un extrait.

« Dans une œuvre, je pense qu’il faut toujours quelque chose de discutable, la perfection il faut la tenter, mais il ne faut pas la réussir, parce que ça peut très vite être ennuyeux. Il ne faut pas se couvrir, pour ne pas s’assurer d’être dans les règles et risquer d’être attaqué en retour. Il faut un endroit où l’autre puisse s’engouffrer et questionner votre travail. Il est important pour moi de ne pas tout blinder. »

« La danse, c’est l’infinie liberté, l’infini retour : c’est la vie tout simplement, et les histoires à naître. Pour moi, une danse c’est une matrice de laquelle tout peut surgir, une réunion de tous les corps, dans tous les espaces possibles, des corps de tous les âges, de toutes les corpulences, de toutes les confessions et de toutes les conditions. Une danse peut renverser un tyran, pourvu qu’elle soit dansée d’un seul élan et ensemble.  »

« Dans la danse rien ne nous appartient, la danse c’est le contraire de se figer à un endroit : la danse c’est accueillir l’autre. Pour moi, les gens qui ne dansent pas ou plus me font un peu peur, parce qu’on voit sur leurs visages que l’enfance a disparu.  »

« L’écriture d’Electre des bas-fonds est la suite d’un processus que j’espère continuer encore. J’essaie d’écrire pour les femmes et de retirer le masculin de l’espace qui est depuis si longtemps occupé pas les hommes. Le cœur des femmes m’a beaucoup intrigué. Je crois qu’il y a quelque chose qu’on doit vite réparer. Pendant trois mille ans, on nous a dit que le garçon était l’être supérieur, or quand on regarde l’histoire des humains, ceux qui organisent la guerre, le capitalisme, ce sont les garçons. D’ailleurs le patriarcat le capitalisme et la guerre vont de mèche, et moi, j’ai envie d’avoir une autre perspective parce que j’ai honte pour nous. J’écris pour mettre fin au patriarcat et pour redéployer de la parole et un tant soit peu de pensée. »

 

Interview à retrouver en intégralité sur France Culture

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