« Pinocchio » à l’Avant Seine

dans
la programmation

Retour sur la pièce de Joël Pommerat…

Vous connaissez certainement le livre racontant l’histoire de Pinocchio, ce petit garçon dont le nez s’allonge lorsqu’il ment. Eh bien, le vendredi  05 février, de 20h à 22h, s’est tenu à l’Avant Seine le spectacle Pinocchio mis en scène par Joël Pommerat.  Et c’est nombreux que les Colombiens sont  venus y assister…

Un spectacle à messages

Le spectacle commence sur une image. Cette image, qui réapparaîtra à la fin de la pièce, représente des animaux, alignés et installés sur des bancs. Est-ce un message que Joël Pommerat a cherché à nous transmettre ?  Que ces animaux représentent le public ?  Un hommage aux fables de Jean de La Fontaine ? Dénonce-t-elle la cruauté des hommes envers les animaux, alors qu’au fond, nous en sommes …  Chacun a sa vision des choses. Cette image dura quelques instants, éclairée par les projecteurs, puis quelqu’un se mit à parler…

Pierre-Yves Chapalain : une voix qui captive

Pierre-Yves Chapalain est le narrateur du spectacle Pinocchio. Il joue également, dans la pièce de théâtre, le rôle d’un maître d’école et celui d’un Voleur (qui va d’ailleurs influencer Pinocchio au début du spectacle).
Il va cependant le plus souvent nous raconter l’histoire. Nous fûmes plus d’un à être captivés par sa voix grave et rassurante, qui nous expliquait que mentir n’apporte  que des ennuis.  Sans lui, la pièce est impossible à jouer : il permet de faire en 2h00, ce qui tient en un livre de plusieurs centaines de pages.
Grâce à ces sauts dans le temps, on ne s’ennuie pas et on reste concentré sur cette magnifique représentation riche en morale, intéressante et qui nous transporte dans un univers merveilleux ! Mais on ne saurait parler de cette pièce sans parler du héros de l’histoire : de Pinocchio !

Myriam Assouline en Pinocchio « croque diamant »

Pinocchio, joué ici par Myriam Assouline (oui, une femme), est représenté au début de la pièce comme un être, ou plutôt un pantin, grossier et mal élevé ( ce qui déclencha le rire chez les spectateurs ) et surtout « croque diamant » et influençable, comme par exemple lorsque le voyou ( joué par Pierre-Yves Chapalain) et son copain lui disent que s’il plante son argent sur le terrain vague « là bas », au bout de 24 heures, un arbre de billets pousse.
Voyant qu’il était hésitant, ils lui forcèrent la main et Pinocchio perdit son argent. Cependant, grâce à la fée, interprétée par Maya Vignando, Pinocchio n’est plus le même à la fin de l’histoire et devient «  un vrai petit garçon » Serait-ce, de nouveau, un message qu’a voulu nous transmettre Joël Pommerat, que maintenant, les hommes sont comme Pinocchio au tout début de l’histoire ?

Quoiqu’il en soit, les acteurs ont tous excellé lors de cette représentation.

Mais la pièce aurait-elle été aussi réussie sans le jeu des lumières, sans les  décors, ou sans les costumes ?

Le spectacle se déroulait sur la scène éclairée de projecteurs. L’éclairage fut essentiel lors du déroulement de Pinocchio. Il permettait notamment de passer de la nuit au jour, du jour à la nuit, par la seule et simple action de lever ou d’abaisser le rideau… Il permettait aussi d’ajouter en quelques secondes un détail sur l’acteur (ex : lorsque Pinocchio ment, et que son nez s’allonge.) Ils permirent surtout de créer une situation  (lorsque Pinocchio a des ennuis avec les tueurs, il se fait torturer, et cette scène, difficile à réaliser sans faire peur au jeune public, sans faire de mal à l’actrice interprétant Pinocchio, se déroule derrière un rideau qui quoique transparent nous empêche de voir précisément et qui est sans doute fait avec une marionnette pour le pantin.).

Les décors étaient le plus souvent constitués des mêmes éléments : des pantins, des masques d’animaux, des tables, des chaises, le rideau transparent, la lumière… Certains décors qu’il était difficile de mettre en place furent aidés par des sons ou de la fumée (le camion) Les costumes furent eux aussi incroyables, comme celui de la fée !

Bravo Joël Pommerat !

Ce dernier est un célèbre metteur en scène né en 1963. Il a monté beaucoup de pièces de théâtre et a adapté des contes en pièces de théâtre :
Parmi eux : Pinocchio, en 2008,  Cendrillon, en 2011 et Le petit Chaperon rouge.
Il reçut également des prix : parmi eux : le prix de la critique et le prix Molière, plusieurs années de suite. Je ne sais pas si c’est le cas de toutes ses œuvres, mais Pinocchio fut une représentation extraordinaire !

Pour conclure, je dirais que si Joël Pommerat a cherché à nous faire réfléchir sur le sens des mots mentir, la vie ou encore sur celui d’influence, eh bien c’est très réussi !
Nombreux sont ceux venus assister au spectacle, nombreux sont ceux repartis le sourire aux lèvres…

par Louise,
élève de 6ème
au Collège R. Paparemborde (Colombes)

Sources : Wikipédia, nanterre-amandiers.com, théâtre-comtemporain.net