Affabulazione, quand Pasolini revisite Œdipe

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En 1967, à la sortie de son film Œdipe-Roi, Pasolini déclare : « Ce film est autobiographique. Je raconte l’histoire de mon propre complexe d’Œdipe. Je raconte ma vie mystifiée, rendue épique par la légende d’Œdipe. » Avec Affabulazione, Pasolini, poète et cinéaste italien engagé, réinvente la tragédie grecque en concentrant l’action de cette fable autour du parcours initiatique du Père.

Écrite en 1977, Affabulazione inverse le meurtre fondateur d’Œdipe et raconte le meurtre du Fils par le Père. Nous ne sommes pas à Thèbes mais à Milan. La famille royale a été remplacée par une famille bourgeoise, insolente de réussites. Tout naît de la hantise qu’un fils, trop beau, trop désirant, inspire à son père terrifié par cette image inversée de son propre déclin.

Tout en s’ancrant concrètement dans son époque, Pasolini veut renouer avec la tragédie grecque, sa violence, sa charge mythique, son adresse frontale au public. Le spectre de Sophocle plane sur l’écriture de ce long poème dramatique.

Découvrez en images l’adaptation de la pièce Affabulazione par Gilles Pastor, présenté mardi 24 mai à l’Avant Seine.

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