Souffle un vent de liberté pour que s’élèvent les voix de la révolte

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Gisèle Halimi, une farouche liberté

Une farouche liberté, c’est le nom donné au livre autobiographique de Gisèle Halimi écrit en collaboration avec la journaliste Annick Cojean. Titre gardé pour son adaptation au théâtre par Philippine Pierre-Brossolette, Agnès Harel et Léna Paugam.

Porter haut la voix de la liberté

Photographie d'Ariane Ascaride où l'on devine en fond Philippine Pierre BrossolettePhilippine Pierre-Brossolette vibre depuis toujours pour ce qu’il existe de plus artistique. La musique d’abord, le piano longtemps, puis quand elle ne put plus se contenter d’un langage sans mots, elle se tourna vers le métier de comédienne.
C’est en trouvant sa propre liberté sur les planches que lui parvient l’évidence de mettre sa pratique théâtrale au service de la transmission.
C’est ainsi qu’en 2020, en découvrant les échanges entre Gisèle Halimi et son amie la journaliste Annick Cojean, Philippine Pierre-Brossolette eût envie de donner corps à ces mots si importants d’une protagoniste qu’on ne cessera de reconnaître pour son engagement et son héroïsme.
Pour cela elle s’associe à Ariane Ascaride, autre grande comédienne qui partage avec Gisèle Halimi des souvenirs d’une éducation inégalitaire entre elles-mêmes et leurs frères et la croyance en l’importance de désobéir.

Sur scène, la vie de Gisèle Halimi est invoquée et racontée par deux femmes qui défendent et partagent les valeurs qui ont animé son existence toute entière : la liberté, la justice et le courage.

Il faut que révolte se fasse

Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette devant une citation projetée sur un murLes propos, retranscrits par Annick Cojean à partir d’échanges tenus peu de temps avant la disparition de Gisèle Halimi en juillet 2020, témoignent d’une vie exceptionnelle et courageuse.
Et cela commence dès le plus jeune âge. En refusant de réaliser des tâches ménagères qui lui étaient attribuées plus qu’à ses frères et exposant à ses parents l’injustice, Gisèle Halimi remporte une première bataille du haut de ses huit ans. Plus tard, et toujours dans sa vie personnelle, elle refuse de se marier à l’homme choisi pour elle par ses parents alors qu’elle n’a que 16 ans et se bat pour pouvoir étudier à Paris et devenir avocate.

Ce ne sont que les prémices d’une vie engagée, car elle brillera ensuite dans sa vie professionnelle en militant pour l’anticolonialisme et la cause des femmes, piliers fondateurs dans l’exercice de son métier. C’est spécifiquement sur cela que revient l’ouvrage Une farouche liberté, sur les procès qui autoriseront l’avortement et criminaliseront le viol, pour n’en citer que deux.

Elle met également en lumière et dénonce les pratiques de l’armée française avec l’affaire Djamila Boupacha au début des années 1960 se rangeant toujours du côté des militants du Front de libération national.

Gisèle Halimi, c’est toute une vie consacrée aux combats, à l’engagement, à la lutte pour la justice, à l’égalité entre les genres. Et parce qu’elle a toujours avancé à contre-courant de la vie qui lui était destinée, il convient de continuer à faire vivre encore son histoire, y compris dans les salles de théâtre. C’est l’engagement de Philippine Pierre-Brossolette, transmettre et par extension poursuivre cette lutte entreprise. C’est aussi célébrer l’évènement heureux que fut l’existence de Gisèle Halimi pour l’histoire de ce monde.

 Justine Komé

Distribution et mentions complètes

Texte Gisèle Halimi et Annick Cojean

Mise en scène Léna Paugam

Adaptation de Agnès Harel, Philippine Pierre Brossolette et Léna Paugam

Interprétation Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette

Assistanat à la mise en scène Mégane Arnaud

Scénographie Clara Georges Sartorio

Création sonore Félix Mirabel

Création vidéo Katell Paugam

Création lumière Alexis Beyer

Production La Scala Paris

Partenaires Télérama, Arte (option)

Avec le soutien de Grasset